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Quel(s) fondement(s) pour la psychanalyse ?

Quel(s) fondement(s) pour la psychanalyse ?

Invités à répondre sur quel fondement ils ne céderaient pas, huit psychanalystes, d’appartenance théorique diverses, débâtirent lors d’un colloque récent en France.
 
L’un d’entre eux, Bernard Chervet, pédopsychiatre et psychanalyste, ancien président de la Société Psychanalytique de Paris, écrivit un article dans lequel il offre une réponse claire : ne céder sur aucun fondement car cela ne serait qu’un appauvrissement de la complexité nécessaire pour aborder le psychisme humain.
 
Comparant cette injonction à choisir un seul concept au schibboleth biblique ––qui, permettant de distinguer les appartenances différentes, avait des conséquences dramatiques–– il réplique : «Tout ce que produisent les humains nous concerne ». Idée que tout psychanalyste, et psychologue, partage.
 
Chervet enchaine sur la tentation naïve de simplifier le metapsychologie, indéfectiblement suivie de l’espoir de se libérer du difficile travail psychique nécessaire pour opérer des changements profonds.
 
Lire l’article.

(0) 28/04/2017 13:25h Uncategorized

L'éthique et le soin en psychanalyse : un entretien

L'éthique et le soin en psychanalyse

Bernard Chervet, ancien président de la Société psychanalytique de Paris, a été interrogé par la Revue brésilienne de psychanalyse pour son numéro sur l’éthique en psychanalyse.
 
Dans cet entretien, il aborde les enjeux éthiques d’une singulière complexité qui se présentent à la psychanalyse ; bien que proches de l’éthique de la médecine, ils n’y sont pas parfaitement transposables.
 
L’objectif ultime d’une psychanalyse est, naturellement, de prendre soin du patient, c’est-à-dire de traiter ses difficultés internes pour qu’il puisse vivre d’une manière plus satisfaisante sur le plan personnel, libre de symptômes, et en pouvant exploiter plus largement ses capacités. Il revient à l’analyste de créer un contexte dans lequel le patient se sente suffisamment en sécurité, bien accueilli, pour permettre le développement du processus soignant.
 
Or, le soin de l’analyste ne consiste pas seulement en une prévenance, une attention maternelle aux besoins de l’autre. Il englobe aussi une élaboration des conflits et des traumatismes ––souvent associée au côté paternel de la fonction analytique–– qui n’est pas toujours facile à mettre en place, aussi adroit et prudent que soit l’analyste, et par laquelle il faut nécessairement passer si l’on souhaite un vrai changement.
 
L’éthique en analyse concerne également l’éthique professionnelle, les limites du cadre que l’analyste doit respecter rigoureusement. Cette éthique, ces limites sont les garantes des conditions nécessaires à protéger le patient et l’analyste pour qu’ils puissent travailler sur certains aspects du psychisme, vécus comme dangereusement transgressifs et où se jouent tant d’affects intenses, sans passer à l’acte. 
 
Chervet termine l’entretien en parlant de son expérience en qualité de pédopsychiatre, développant avec une grande acuité clinique l’équilibre si délicat que l’analyste doit maintenir entre son ressenti dans l’interaction avec un enfant (tout à fait différent du traitement d’un adulte) et sa traduction en interventions bénéfiques pour le jeune patient.
 
En somme, un entretien marqué par une grande profondeur et honnêteté, qui affronte certaines questions inconfortables inhérentes à l’exercice de la profession, en y apportant des réponses claires.
 
Lire l’entretien.

(0) 23/09/2015 16:49h Uncategorized