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Compréhension et traitement psychologique des comportements autodestructifs
Les comportements autodestructifs sont, au premier abord, les plus énigmatiques et contre-intuitifs des troubles psychiques. Comment est-il possible que quelqu’un veuille se nuire ?
Cela va directement à l’encontre de l’évidence apparemment limpide selon laquelle la recherche du plaisir et du bonheur est universelle. Il y a quelque chose de choquant dans le souhait de se faire du mal, de ne pas se protéger, de chercher la souffrance. Les personnes qui découvrent cette facette d’elles-mêmes en sont souvent profondément troublées.
Et pourtant, en prenant un peu de recul, nous constatons que les comportements autodestructifs sont loin d’être rares.
Certes, ils se présentent parfois sous des formes nettes et facilement repérables, où le désir de se détruire est manifeste et conscient (ou presque) : l’automutilation, certaines toxicomanies ou l’exposition volontaire à la violence des autres en sont quelques exemples.
Toutefois ces formes-là, si flagrantes, ne sont aucunement l’expression la plus commune des comportements autodestructifs. Toutes les formes subtiles et compulsives d’autosabordage, dont l’individu n’a aucune conscience et qui portent efficacement atteinte à son bien-être, s’avèrent bien plus fréquentes.
Se rabaisser automatiquement, chercher l’humiliation à son insu, tout appréhender par un biais négatif, subir de mystérieux échecs répétitifs, s’accrocher insidieusement (et fermement) à des situations délétères ou se retrouver continuellement dans la position de victime sont parmi les nombreuses manières mises en œuvre pour se faire du tort.
Notons également que, d’un point de vue plus large, certaines idéologies apposent un sentiment valorisant –souvent de supériorité morale– sur la souffrance. Elles attirent ainsi des individus qui cherchent une justification intellectuelle à leurs besoins autodestructifs inconscients.
En approfondissant toutes ces situations, nous décelons l’impossibilité transparente de se permettre d’être simplement heureux, mais aussi, et de façon nettement moins évidente, le plaisir clandestin pris dans la souffrance –clandestin puisqu’il est inacceptable du point de vue de la conscience.
Comment est-ce possible ?
L’empathie est-elle une nécessité ou un obstacle en psychanalyse ?
Dans une émission de France Culture de 2015, deux psychanalystes, Laurence Kahn et Serge Tisseron, furent interrogés sur la question de l’empathie dans l’analyse, et dans le rôle de l’analyste par rapport à son patient.
Leurs points de vues contrastés ––développés dans leurs livres respectifs, Le psychanalyste apathique et le patient postmoderne, et Fragments d’une psychanalyse empathique–– donnèrent lieu à un échange stimulant qui traduit la complexité de la situation tout en restant abordable aux non-spécialistes.
Cette controverse, qui remonte originellement aux positions de Freud et de Ferenczi, fait souvent l'objet de dialogues entre psychanalystes à Madrid.
Les idées de bonté contre réserve, accueil chaleureux contre neutralité, sont au cœur de ce débat où les psychanalystes contemporains cherchent à distiller, parmi les nombreuses approches psychologiques contemporaines, les meilleurs moyens d’aider leurs patients à opérer de véritables changements profonds et durables dans leurs vies –– des moyens qui doivent se garder de tomber dans la Charybde de la rassurance doucereuse ainsi que dans la Scylla d’une froideur rigide.
Voici deux extraits des positions des intervenants pendant l’émission :
Compréhension et traitement psychologique des inhibitions
L’inhibition s’exprime de très nombreuses manières. Elle est probablement l’un des symptômes cliniques les plus communs vus par les psychologues, ainsi que l’une des limitations les plus fréquentes avec laquelle des individus, qui se pensent relativement affranchis de difficultés, vivent à leur insu.
Elle consiste en une impossibilité d’exprimer librement un désir ou une capacité ; l’individu s’en trouve diminué et ne peut pas s’épanouir. Cela comporte généralement une limitation importante du plaisir qui peut être pris à vivre.
L’inhibition se manifeste souvent dans la sexualité, l’annulant parfois entièrement, ainsi que dans la peur d’affronter les conflits, laissant la personne sans défense. Il n’est pas rare que l’intellect, l’attention et la mémoire se trouvent entravés par l’inhibition, faisant ainsi obstacle au développement scolaire et professionnel.
Elle est parfois liée à la nourriture, réduisant drastiquement la possibilité de s’alimenter ; elle peut apparaître aux moments de prendre la parole en public, rendant le sujet silencieux ou confus ; et elle est bien connue chez les sportifs, qui se trouvent soudainement incapables de concourir… La liste est potentiellement interminable.
D’où vient-elle, alors ?
Quelle est la différence entre le deuil, la dépression, la mélancolie et la manie ?
Si le deuil, la dépression et la mélancolie sont souvent confondus ; la manie est, quant à elle, plutôt méconnue. Parallèlement, les troubles bipolaires sont devenus curieusement omniprésents dans le langage commun, alors que leur prévalence n’a pas augmenté.
Tous ont un rapport à la perte et, hormis le deuil –un processus naturel qui n’a rien de pathologique– ils appartiennent aux troubles de l’humeur, ceux qui atteignent la tonalité affective de l’individu, soit en la diminuant, soit en la multipliant.
Étant donné que plusieurs personnes à Madrid ont posé cette question, faisons le point brièvement.
Le deuil :
Le deuil se caractérise par un état de tristesse et d’apathie, souvent accompagné d’insomnie et d’anxiété, suite à une perte émotionnelle consciente : celle d’une personne chère, d’un lieu, d’une activité ou de certains idéaux.
La personne en deuil sait parfaitement ce qu’elle a perdu ; la reconnaissance de cette perte l’amène à un lent renoncement à toutes les satisfactions, désirs et espoirs qui y étaient liés, d’où le sentiment d’appauvrissement du monde extérieur et de tristesse. Une source importante de vitalité, de motivation et d’intérêt est partie.
Les deuils ne sont pas linéaires : ils peuvent être très intenses, ensuite disparaître, revenir à un moment inattendu, ou bien être absents là où on les attendait. Bien que les deuils s’estompent graduellement avec le temps, il n’est pas rare de les voir se prolonger sur plusieurs années dans les cas où la perte a été très importante.
Une personne en deuil n’a pas besoin de traitement psychothérapique ni médicamenteux, il lui faut du temps pour le réaménagement intérieur de ses investissements émotionnels, et un entourage compréhensif. En revanche, si l’apathie et le manque de motivation ne se résorbent pas avec le temps, nous parlons alors d’un deuil pathologique, qui est une forme de dépression.
Qui peut devenir psychanalyste ?
En Espagne, comme dans la plupart du monde occidental, la législation actuelle exige, pour se former en psychanalyse, d’avoir auparavant suivi des études de psychiatrie, ou de psychologie clinique.
Ces études garantissent une connaissance de base suffisante de la psychopathologie, le diagnostic différentiel, le fonctionnement du cerveau, la psychopharmacologie, les méthodes de recherche, les possibilités de traitement, et la psychologie sociale, tous essentielles pour l’exercice clinique.
Mais cela n’est pas suffisant. Pour approfondir ses études et devenir psychanalyste, certains traits de personnalité sont indispensables. S’ils ne sont pas nécessairement pleinement affirmés au début de la formation d’un analyste, ils doivent impérativement être présents sous forme d’esquisse à développer.
Ceux qui souhaiteraient se former en psychanalyse à Madrid, à l’Associación Psicoanalítica de Madrid, passeront par des entretiens où ces qualités seront évaluées, ainsi que la profondeur de la connaissance de soi acquise au long de l’analyse personnelle.
Alors, quels sont ces traits ?
L’honnêteté émotionnelle et intellectuelle :
L’honnêteté du psychanalyste se décline sur deux versants, l’honnêteté émotionnelle dans le traitement du patient, et l’honnêteté intellectuelle vis-à-vis des théories psychanalytiques.
Toute psychanalyse et psychothérapie psychanalytique repose sur la recherche de la vérité intérieure du patient, quelle qu’elle soit. Cela comporte une exigence d’honnêteté de la part du patient, mais aussi du psychanalyste : d’un côté il doit pouvoir reconnaître qu’il n’est pas infaillible peut commettre des erreurs, et, d’un autre côté, il doit être prêt à faire face à tout ce qui pourra advenir pendant un traitement, même si cela lui est inconfortable –– l’analyse n’est pas un austère exercice intellectuel et il est probable que de fortes émotions apparaissent tôt ou tard.
Les phobies : diagnostic, étiologie et traitement
Le diagnostic d’une phobie est généralement assez clair. Une phobie est une peurirrationnelle d’objets, d’animaux, de situations ou d’espaces qui ne présentent aucun danger objectif.
On a peur de quelque chose d’objectivement dangereux ––un lion, par exemple–– mais on a une phobie de quelque chose d’objectivement inoffensif, une souris. La phobie ne provient pas de l’objet phobique en soi, sinon de ce que cet objet éveille dans l’esprit de celui qui en souffre.
Les phobies sont une manière très efficace dont dispose l’appareil psychique pour se défaire d’une angoisse interne qui afflige le sujet. Au lieu de sentir le danger de l’angoisse à l’intérieur de soi-même, une phobie permet de situer l’objet angoissant à l’extérieur de l’individu, là où il peut être évité.
Par exemple : un individu très angoissé par sa propre agressivité peut développer une phobie des chiens, sur lesquels il transfère l’idée de son agressivité. Alors il évite les chiens, se libérant ainsi de son angoisse. La peur de soi-même s’est transformée en une peur d’autre chose, qui peut être évitée. Inutile de rappeler que tout cela se passe inconsciemment, il n’y a aucune intentionnalité consciente dans la création d’un symptôme phobique.
Précisément, grâce à cette qualité qu’ont les phobies de situer le danger à l’extérieur de soi-même, beaucoup de personnes peuvent vivre avec leurs phobies sans problèmes majeurs puisqu’ils évitent, tout simplement, l’objet phobique et ainsi l’angoisse.
En revanche, la situation se complique quand l’évitement de l’objet phobique commence à restreindre sérieusement la liberté de l’individu. D’autant plus qu’il est assez fréquent que les objets phobiques de multiplient et se diversifient jusqu’à envahir progressivement la vie de l’individu, limitant de plus en plus ses possibilités d’évoluer.
La première rencontre avec un psychologue
Les raisons pour lesquelles les personnes consultent un psychologue sont aussi variées que ces personnes elles-mêmes, mais elles partagent toutes un élément en commun : le sujet qui consulte à cause de ses problèmes émotionnels ne parvient pas à les résoudre seul.
Ce sujet aura, fort probablement, essayé plusieurs fois de trouver une solution, soit en essayant d’exercer une autodiscipline stricte, soit en en parlant avec ses proches, soit en lisant des livres de développement personnel (la liste est aussi longue que les ressources de l'individu) mais malheureusement sans succès.
Cette incapacité à résoudre les difficultés seul se doit au fait qu’elles sont d’origine inconsciente et échappent à l’entendement du sujet. Nous avons tous une idée de qui nous sommes, mais parfois l’écart entre qui nous pensons être et qui nous sommes réellement est si grand que cela produit des symptômes incompréhensibles pour le sujet.
Quand nous savons ce qui nous arrive il est relativement facile d’agir pour changer la situation. Or, quand nous ne le savons pas ––et nous souffrons de dépression, d’anxiété ou de problèmes dans nos relations, entre autres–– nous devenons, en quelque sorte, les victimes de nous mêmes, sans aucune emprise ou capacité à modifier ce qui nous fait souffrir. Une partie inconnue de qui nous sommes nous poursuit comme une ombre invisible de laquelle nous ne pouvons pas nous échapper. Nina Coltart, une fine psychanalyste avec un penchant littéraire, l’appelait « la bête qui titube dans l’obscurité ».
Il est vrai que souvent nous avons une idée, parfois plus précise, parfois plus floue, d’où pourraient venir ces problèmes mais, si nous ne pouvons les résoudre seuls, il est certain qu’il nous manque des éléments essentiels, et fondamentalement émotionnels, qui donneraient un sens réel et ressenti à la souffrance. Le but d’un traitement psychologique d’orientation psychanalytique est d’éclairer l’inconnu, le rendre tangible et, par conséquent, modifiable.
Traitement du trauma psychologique
Qu’est-ce que le trauma psychologique ?
Le trauma psychologique est le résultat d’un excès douloureux d’intensité émotionnelle qui brise le fonctionnement mental d’un sujet adulte, ou qui déforme le développement du fonctionnement mental de l’enfant.
Les traumas psychologiques les plus communs résultent généralement de: a) une rupture dans le sentiment de sécurité de base ; b) un défaut d’interaction humaine nécessaire ; c) être l’objet de manifestations excessives ou inadéquates d’agressivité et/ou de sexualité.
Bien que nous tendions tous à associer le mot trauma à quelque chose de massif et d’évident, nous ne devons pas oublier que cela peut tout aussi bien être petit et accumulatif.
De la même manière que les tissus physiologiques du corps peuvent supporter une certaine force d’impact sans se détériorer au delà de leur capacité à s’en remettre, le tissu mental peut supporter une certaine quantité d’impact émotionnel sans s’endommager au delà de sa capacité à se récupérer. En revanche, à partir d’un certain seuil, l’impact est trop fort, et il modifie de façon négative, et permanente, les tissus physiologiques ou la structure mentale de l’individu.
A partir de ce moment, si l’on n’applique pas un traitement, la blessure tendra à se chronifier et à compromettre le reste du fonctionnement psychique du sujet. De la même manière qu’une jambe cassée, si elle n’est pas traitée correctement, limitera sérieusement la mobilité de l’individu ––et en outre lui produire des décompensations musculaires, de la hanche et des vertèbres––, un trauma psychologique non traité laissera la personne « boiteuse » émotionnellement, et produira toute une série de comportements compensatoires qui, paradoxalement, empireront l’état initial.
Comment nous affecte le trauma psychologique ?
Sans entrer dans de grandes complexités qui n’ont pas lieu d’être ici, l’esprit peut se comprendre comme un système de traitement de stimuli (internes et externes) qui les utilise, et en a besoin, pour se maintenir et pour se développer. Ce système de traitement a également besoin de décharger les stimuli qui dépassent sa capacité à les utiliser pour sa croissance, et cette décharge est souvent associée à un plaisir (l‘activité créatrice, l’activité physique, la sexualité, etcetera). Au niveau neuronal, tout stimulus produit une activation des neurones qui doit être traitée, absorbée ou déchargée d’une manière ou d’une autre.
Une brève psychologie de l’estime de soi
Qu’est-ce que l’estime de soi ?
L’estime de soi n’est qu’un mot technique pour parler de ce que l’on appelle habituellement l’amour-propre. Si nous l’examinons, nous verrons que l’estime de soi émane de la capacité de s’apprécier à sa juste valeur, de savoir identifier ses points forts et ses points faibles, et de pouvoir être raisonnablement fier de ceux-là à et tolérant de ceux-ci. Par conséquent, cela implique pouvoir aimer ce que l’on est vraiment, de façon stable.
L’estime de soi découle, également, de la possibilité d’atteindre ses objectifs, à condition qu’ils soient possibles et motivants, et non pas impossibles et écrasants. Pour pouvoir se sentir bien avec soi-même l’écart entre ce que l’on est et ce que l’on voudrait être doit être stimulant, pas infranchissable. De là viennent les phrases telles que « où mettre la barre » ou bien « être à la hauteur ». Si la barre est trop haute, elle n’est qu’une source de frustration constante, si elle est trop basse c’est l’ennui qui prend le dessus.
Quand l’estime de soi est endommagée, le sujet ne peut pas s’accepter, et n’arrive pas à s’aimer tel qu’il est. Il tendra aussi à porter un jugement très sévère sur lui-même, ce qui rabaissera d’autant plus son estime de soi, d’où résultera le cercle vicieux dans lequel se trouvent beaucoup de personnes qui souffrent de ce genre de troubles.
Quelles sont les sources de l’estime de soi ?
L’estime de soi a quatre sources différentes qui se succèdent dans le développement et qui s’imbriquent intimement une fois que la personne a atteint l’âge adulte.
La première source est la plus incertaine de tous car nous n’avons pas les moyens de la vérifier empiriquement ; néanmoins, elle est hypothétisée à partir de l’observation des fantasmes les plus primitifs chez des patients adultes. Nous considérons que chez tout petit bébé il existe une étape d’autosatisfaction et de complétude absolues où, pour le dire en des termes simples, le bébé est parfaitement content de lui-même et se trouve immergé dans une béatitude indifférenciée dont il se sent le centre et le créateur. Cet état ne peut pas se maintenir, évidemment, sans la participation très active d’une figure principale de soins qui fournit un contexte suffisamment satisfaisant pour le bébé, mais il ne s’en rende pas tout à fait compte.
Une brève psychologie de l’anxiété
L’anxiété est l’un de symptômes les plus communs vu par les psychologues à Madrid –––et partout dans le monde, d’ailleurs––, suivie de la dépression. Elle a la fonction fondamentale d’alerter l’individu d’un danger émotionnel et peut apparaître dans un vaste tableau de circonstances différentes. Elle est souvent accompagnée de symptômes physiologiques tels que tachycardie, transpiration, tension musculaire et insomnie.
Il est important de ne pas confondre l’anxiété avec un diagnostic en soi car l’anxiété n’est que la manifestation de quelque chose de beaucoup plus complexe. L’anxiété est l’équivalent émotionnel de la fièvre physique : avoir une fièvre peut être un symptôme d’un rhume tout simple, d’une infection ou d’un cancer, ou de toute une série de choses différentes. De la même manière, souffrir d’anxiété peut être dû à une situation d’examen banal, mais aussi à des doutes obsessionnels, ou même à une schizophrénie. Par conséquent, quand un patient souffre d’anxiété, il est important de prendre en compte la situation totale de sa vie afin de créer une hypothèse de ce qui pourrait être en train de provoquer l’anxiété avant d’arriver à un diagnostic.
Une ou deux anxiétés ?
Il est intéressant de noter que, au début de 20ème siècle, le créateur de la psychanalyse et une des ses pionnières ––Freud, et ensuite Klein–– postulèrent, chacun à sa manière, deux types d’anxiété différentes. L’idée initiale de Freud sur l’anxiété fut qu’elle était l’expression d’un excès de tension libidinale inconsciente non déchargée ; plus tard il en vint à penser que c’était un signal d’un danger émotionnel inconscient. Quand à Klein, elle commença à penser l’anxiété comme l’expression de la peur d’anéantissement, d’être blessé d’une manière ou d’une autre ; plus tard elle conçut un autre type d’anxiété qui est lié à la peur de perdre quelqu’un ou quelque chose d’important.
Environ une centaine d’années après, des neuroscientifiques tels que Panksepp et Yovell ont découvert qu’il existe, effectivement, deux systèmes distincts d’anxiété dans le cerveau qui ont des neuroanatomies différentes, et sont régulés par des neurotransmetteurs différents et réagissent donc à des médicaments psychotropes différents. Ils fonctionnent comme des systèmes d’alerte de dangers dissemblables et il est intéressant d’observer que le système lié à la peur d’être blessé est plus ancien sur l’échelle évolutive que le système lié à la peur de perdre quelqu’un ou quelque chose.