Archives du mois Septembre 2016

Quelle est la différence entre le deuil, la dépression, la mélancolie et la manie ?

Quelle est la différence entre le deuil

Si le deuil, la dépression et la mélancolie sont souvent confondus ; la manie est, quant à elle, plutôt méconnue. Parallèlement, les troubles bipolaires sont devenus curieusement omniprésents dans le langage commun, alors que leur prévalence n’a pas augmenté.
 
Tous ont un rapport à la perte et, hormis le deuil –un processus naturel qui n’a rien de pathologique– ils appartiennent aux troubles de l’humeur, ceux qui atteignent la tonalité affective de l’individu, soit en la diminuant, soit en la multipliant.
 
Étant donné que plusieurs personnes à Madrid ont posé cette question, faisons le point brièvement.
 
Le deuil :
 
Le deuil se caractérise par un état de tristesse et d’apathie, souvent accompagné d’insomnie et d’anxiété, suite à une perte émotionnelle consciente : celle d’une personne chère, d’un lieu, d’une activité ou de certains idéaux.
 
La personne en deuil sait parfaitement ce qu’elle a perdu ; la reconnaissance de cette perte l’amène à un lent renoncement à toutes les satisfactions, désirs et espoirs qui y étaient liés, d’où le sentiment d’appauvrissement du monde extérieur et de tristesse. Une source importante de vitalité, de motivation et d’intérêt est partie.
 
Les deuils ne sont pas linéaires : ils peuvent être très intenses, ensuite disparaître, revenir à un moment inattendu, ou bien être absents là où on les attendait. Bien que les deuils s’estompent graduellement avec le temps, il n’est pas rare de les voir se prolonger sur plusieurs années dans les cas où la perte a été très importante.
 
Une personne en deuil n’a pas besoin de traitement psychothérapique ni médicamenteux, il lui faut du temps pour le réaménagement intérieur de ses investissements émotionnels, et un entourage compréhensif. En revanche, si l’apathie et le manque de motivation ne se résorbent pas avec le temps, nous parlons alors d’un deuil pathologique, qui est une forme de dépression.

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(0) 27/09/2016 15:04h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyste à Madrid, Psychologue à Madrid

Qui peut devenir psychanalyste ?

Qui peut devenir psychanalyste ?

En Espagne, comme dans la plupart du monde occidental, la législation actuelle exige, pour se former en psychanalyse, d’avoir auparavant suivi des études de psychiatrie, ou de psychologie clinique.
 
Ces études garantissent une connaissance de base suffisante de la psychopathologie, le diagnostic différentiel, le fonctionnement du cerveau, la psychopharmacologie, les méthodes de recherche, les possibilités de traitement, et la psychologie sociale, tous essentielles pour l’exercice clinique.
 
Mais cela n’est pas suffisant. Pour approfondir ses études et devenir psychanalyste, certains traits de personnalité sont indispensables. S’ils ne sont pas nécessairement pleinement affirmés au début de la formation d’un analyste, ils doivent impérativement être présents sous forme d’esquisse à développer.
 
Ceux qui souhaiteraient se former en psychanalyse à Madrid, à l’Associación Psicoanalítica de Madrid, passeront par des entretiens où ces qualités seront évaluées, ainsi que la profondeur de la connaissance de soi acquise au long de l’analyse personnelle.
 
Alors, quels sont ces traits ?
 
L’honnêteté émotionnelle et intellectuelle :
 
L’honnêteté du psychanalyste se décline sur deux versants, l’honnêteté émotionnelle dans le traitement du patient, et l’honnêteté intellectuelle vis-à-vis des théories psychanalytiques.
 
Toute psychanalyse et psychothérapie psychanalytique repose sur la recherche de la vérité intérieure du patient, quelle qu’elle soit. Cela comporte une exigence d’honnêteté de la part du patient, mais aussi du psychanalyste : d’un côté il doit pouvoir reconnaître qu’il n’est pas infaillible peut commettre des erreurs, et, d’un autre côté, il doit être prêt à faire face à tout ce qui pourra advenir pendant un traitement, même si cela lui est inconfortable –– l’analyse n’est pas un austère exercice intellectuel et il est probable que de fortes émotions apparaissent tôt ou tard.

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(1) 19/09/2016 14:20h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyste à Madrid, Psychologue à Madrid