Archives du mois Juillet 2015
Une nouvelle revue internationale de psychanalyse
Lors du récent Congrès de l’Association Internationale de Psychanalyse (API) à Boston, des psychanalystes venus du monde entier ont célébré le lancement d’une nouvelle revue internationale de psychanalyse sur Internet, Psychoanalysis.today.
Psychoanalysis.today est le résultat d’un effort collaboratif entre les associations et les fédérations régionales de l’API : la Fédération Européenne de Psychanalyse (FEP), la Federación de Psicoanálisis en América Latina (FEPAL), l’American Psychoanalytical Association (APsA), et la North American Psychoanalytical Confederation (NAPsaC).
Il existe déjà de nombreuses revues psychanalytiques de grande qualité ––La Revue Française de Psychanalyse, The Psychoanalytic Quarterly, et La Revista de la Associación Psicoanalítica de Madrid, pour ne citer que quelques unes–– mais elles ont toutes tendance à refléter la culture psychanalytique locale, et sont souvent trop techniques pour des non-spécialistes.
Le but de Psychoanalysis.today est d’améliorer la communication entre les régions de l’API et de procurer une plateforme où les personnes qui s’intéressent à la psychanalyse puissent être informées sur les débats contemporains dans le domaine, en des termes non-techniques.
La revue est disponible en français, allemand, anglais, espagnol et portugais.
Aller au Numéro zéro : « La première fois »
Les phobies : diagnostic, étiologie et traitement
Le diagnostic d’une phobie est généralement assez clair. Une phobie est une peurirrationnelle d’objets, d’animaux, de situations ou d’espaces qui ne présentent aucun danger objectif.
On a peur de quelque chose d’objectivement dangereux ––un lion, par exemple–– mais on a une phobie de quelque chose d’objectivement inoffensif, une souris. La phobie ne provient pas de l’objet phobique en soi, sinon de ce que cet objet éveille dans l’esprit de celui qui en souffre.
Les phobies sont une manière très efficace dont dispose l’appareil psychique pour se défaire d’une angoisse interne qui afflige le sujet. Au lieu de sentir le danger de l’angoisse à l’intérieur de soi-même, une phobie permet de situer l’objet angoissant à l’extérieur de l’individu, là où il peut être évité.
Par exemple : un individu très angoissé par sa propre agressivité peut développer une phobie des chiens, sur lesquels il transfère l’idée de son agressivité. Alors il évite les chiens, se libérant ainsi de son angoisse. La peur de soi-même s’est transformée en une peur d’autre chose, qui peut être évitée. Inutile de rappeler que tout cela se passe inconsciemment, il n’y a aucune intentionnalité consciente dans la création d’un symptôme phobique.
Précisément, grâce à cette qualité qu’ont les phobies de situer le danger à l’extérieur de soi-même, beaucoup de personnes peuvent vivre avec leurs phobies sans problèmes majeurs puisqu’ils évitent, tout simplement, l’objet phobique et ainsi l’angoisse.
En revanche, la situation se complique quand l’évitement de l’objet phobique commence à restreindre sérieusement la liberté de l’individu. D’autant plus qu’il est assez fréquent que les objets phobiques de multiplient et se diversifient jusqu’à envahir progressivement la vie de l’individu, limitant de plus en plus ses possibilités d’évoluer.