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La première rencontre avec un psychologue
Les raisons pour lesquelles les personnes consultent un psychologue sont aussi variées que ces personnes elles-mêmes, mais elles partagent toutes un élément en commun : le sujet qui consulte à cause de ses problèmes émotionnels ne parvient pas à les résoudre seul.
Ce sujet aura, fort probablement, essayé plusieurs fois de trouver une solution, soit en essayant d’exercer une autodiscipline stricte, soit en en parlant avec ses proches, soit en lisant des livres de développement personnel (la liste est aussi longue que les ressources de l'individu) mais malheureusement sans succès.
Cette incapacité à résoudre les difficultés seul se doit au fait qu’elles sont d’origine inconsciente et échappent à l’entendement du sujet. Nous avons tous une idée de qui nous sommes, mais parfois l’écart entre qui nous pensons être et qui nous sommes réellement est si grand que cela produit des symptômes incompréhensibles pour le sujet.
Quand nous savons ce qui nous arrive il est relativement facile d’agir pour changer la situation. Or, quand nous ne le savons pas ––et nous souffrons de dépression, d’anxiété ou de problèmes dans nos relations, entre autres–– nous devenons, en quelque sorte, les victimes de nous mêmes, sans aucune emprise ou capacité à modifier ce qui nous fait souffrir. Une partie inconnue de qui nous sommes nous poursuit comme une ombre invisible de laquelle nous ne pouvons pas nous échapper. Nina Coltart, une fine psychanalyste avec un penchant littéraire, l’appelait « la bête qui titube dans l’obscurité ».
Il est vrai que souvent nous avons une idée, parfois plus précise, parfois plus floue, d’où pourraient venir ces problèmes mais, si nous ne pouvons les résoudre seuls, il est certain qu’il nous manque des éléments essentiels, et fondamentalement émotionnels, qui donneraient un sens réel et ressenti à la souffrance. Le but d’un traitement psychologique d’orientation psychanalytique est d’éclairer l’inconnu, le rendre tangible et, par conséquent, modifiable.
Traitement du trauma psychologique
Qu’est-ce que le trauma psychologique ?
Le trauma psychologique est le résultat d’un excès douloureux d’intensité émotionnelle qui brise le fonctionnement mental d’un sujet adulte, ou qui déforme le développement du fonctionnement mental de l’enfant.
Les traumas psychologiques les plus communs résultent généralement de: a) une rupture dans le sentiment de sécurité de base ; b) un défaut d’interaction humaine nécessaire ; c) être l’objet de manifestations excessives ou inadéquates d’agressivité et/ou de sexualité.
Bien que nous tendions tous à associer le mot trauma à quelque chose de massif et d’évident, nous ne devons pas oublier que cela peut tout aussi bien être petit et accumulatif.
De la même manière que les tissus physiologiques du corps peuvent supporter une certaine force d’impact sans se détériorer au delà de leur capacité à s’en remettre, le tissu mental peut supporter une certaine quantité d’impact émotionnel sans s’endommager au delà de sa capacité à se récupérer. En revanche, à partir d’un certain seuil, l’impact est trop fort, et il modifie de façon négative, et permanente, les tissus physiologiques ou la structure mentale de l’individu.
A partir de ce moment, si l’on n’applique pas un traitement, la blessure tendra à se chronifier et à compromettre le reste du fonctionnement psychique du sujet. De la même manière qu’une jambe cassée, si elle n’est pas traitée correctement, limitera sérieusement la mobilité de l’individu ––et en outre lui produire des décompensations musculaires, de la hanche et des vertèbres––, un trauma psychologique non traité laissera la personne « boiteuse » émotionnellement, et produira toute une série de comportements compensatoires qui, paradoxalement, empireront l’état initial.
Comment nous affecte le trauma psychologique ?
Sans entrer dans de grandes complexités qui n’ont pas lieu d’être ici, l’esprit peut se comprendre comme un système de traitement de stimuli (internes et externes) qui les utilise, et en a besoin, pour se maintenir et pour se développer. Ce système de traitement a également besoin de décharger les stimuli qui dépassent sa capacité à les utiliser pour sa croissance, et cette décharge est souvent associée à un plaisir (l‘activité créatrice, l’activité physique, la sexualité, etcetera). Au niveau neuronal, tout stimulus produit une activation des neurones qui doit être traitée, absorbée ou déchargée d’une manière ou d’une autre.