Archives du mois Septembre 2014

Entretien avec un psychanalyste

Entretien avec un psychanalyste

Roger Misès est un psychiatre et psychanalyste qui a participé de façon importante au développement de la pédopsychiatrie en France au XXe siècle, surtout au niveau des soins institutionnels.
 
Fort reconnu en France, il a été une grande influence sur de nombreux psychiatres-psychanalystes espagnols qui sont allés en France et en Suisse pour se former, cette spécialité n’existant pas en Espagne à l’époque. Cette formation leur a permis de fonder la pédopsychiatrie espagnole qui est, maintenant, solidement établie et représentée par des écoles telles que SEPYPNA et AECPNA à Madrid.
 
Cet entretien avec Misès traverse tout son parcours, depuis le début de sa formation jusqu’au réaménagements institutionnels qu’il entreprit, en passant par ses apports à la nosographie et les traitements multidimensionnels nécessaires pour aborder efficacement certaines pathologies avant considérés comme incurables.
 
Il récusa toute explication simpliste des troubles psychologiques de l’enfance et critiqua fortement les approches qui ne prennent en compte que les comportements visibles de l’enfant ; sous le même comportement peuvent exister des troubles différents qui demandent des traitements différenciés.
 
Son esprit anti-réductionniste et ses efforts d’intégrer les domaines de la psychanalyse, la neurobiologie, la psychopharmacologie et les sciences cognitives sont un exemple qui a inspiré les générations suivantes.
 
 
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(0) 17/09/2014 14:35h Psychanalyse internationale

Une brève psychologie de l’estime de soi

Psychologie de l'estime de soi

Qu’est-ce que l’estime de soi ?
 
L’estime de soi n’est qu’un mot technique pour parler de ce que l’on appelle habituellement l’amour-propre. Si nous l’examinons, nous verrons que l’estime de soi émane de la capacité de s’apprécier à sa juste valeur, de savoir identifier ses points forts et ses points faibles, et de pouvoir être raisonnablement fier de ceux-là à et tolérant de ceux-ci.  Par conséquent, cela implique pouvoir aimer ce que l’on est vraiment, de façon stable.
 
L’estime de soi découle, également, de la possibilité d’atteindre ses objectifs, à condition qu’ils soient possibles et motivants, et non pas impossibles et écrasants. Pour pouvoir se sentir bien avec soi-même l’écart entre ce que l’on est et ce que l’on voudrait être doit être stimulant, pas infranchissable.  De là viennent les phrases telles que « où mettre la barre » ou bien « être à la hauteur ». Si la barre est trop haute, elle n’est qu’une source de frustration constante, si elle est trop basse c’est l’ennui qui prend le dessus.
 
Quand l’estime de soi est endommagée, le sujet ne peut pas s’accepter, et n’arrive pas à s’aimer tel qu’il est. Il tendra aussi à porter un jugement très sévère sur lui-même, ce qui rabaissera d’autant plus son estime de soi, d’où résultera le cercle vicieux dans lequel se trouvent beaucoup de personnes qui souffrent de ce genre de troubles.
 
Quelles sont les sources de l’estime de soi ?
 
L’estime de soi a quatre sources différentes qui se succèdent dans le développement et qui s’imbriquent intimement une fois que la personne a atteint l’âge adulte.
 
La première source est la plus incertaine de tous car nous n’avons pas les moyens de la vérifier empiriquement ; néanmoins, elle est hypothétisée à partir de l’observation des fantasmes les plus primitifs chez des patients adultes. Nous considérons que chez tout petit bébé il existe une étape d’autosatisfaction et de complétude absolues où, pour le dire en des termes simples, le bébé est parfaitement content de lui-même et se trouve immergé dans une béatitude indifférenciée dont il se sent le centre et le créateur. Cet état ne peut pas se maintenir, évidemment, sans la participation très active d’une figure principale de soins qui fournit un contexte suffisamment satisfaisant pour le bébé, mais il ne s’en rende pas tout à fait compte. 

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(0) 03/09/2014 15:41h Psychologue à Madrid