Archives du mois Avril 2014

La psychanalyse dans la langue

La psychanalyse dans la langue

Depuis la création de la psychanalyse, sa términologie s'est fermement installée dans notre language.
 
Des mots comme lapsus, complexe d'Oedipe, trait de caractère, libido, complexe d'infériorité, sublimation, et même l'anxiété (dans son sens moderne) viennent tous de la psychanalyse.
 
Simon Thomas a écrit un excellent article en anglais sur le sujet qui a été traduit au français par Bérengère Viennot pour Slate.fr. Vous y trouverez, également, plusieurs exemples de lapsus faits par des hommes et des femmes politiques français.
 
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(0) 29/04/2014 10:25h Psychanalyse internationale

Une brève psychologie de l’anxiété

Psychologie de l'anxiété

L’anxiété est l’un de symptômes les plus communs vu par les psychologues à Madrid –––et partout dans le monde, d’ailleurs––, suivie de la dépression. Elle a la fonction fondamentale d’alerter l’individu d’un danger émotionnel et peut apparaître dans un vaste tableau de circonstances différentes. Elle est souvent accompagnée de symptômes physiologiques tels que tachycardie, transpiration, tension musculaire et insomnie.
 
Il est important de ne pas confondre l’anxiété avec un diagnostic en soi car l’anxiété n’est que la manifestation de quelque chose de beaucoup plus complexe. L’anxiété est l’équivalent émotionnel de la fièvre physique : avoir une fièvre peut être un symptôme d’un rhume tout simple, d’une infection ou d’un cancer, ou de toute une série de choses différentes. De la même manière, souffrir d’anxiété peut être dû à une situation d’examen banal, mais aussi à des doutes obsessionnels, ou même à une schizophrénie. Par conséquent, quand un patient souffre d’anxiété, il est important de prendre en compte la situation totale de sa vie afin de créer une hypothèse de ce qui pourrait être en train de provoquer l’anxiété avant d’arriver à un diagnostic.
 
Une ou deux anxiétés ?
 
Il est intéressant de noter que, au début de 20ème siècle, le créateur de la psychanalyse et une des ses pionnières ––Freud, et ensuite Klein–– postulèrent, chacun à sa manière, deux types d’anxiété différentes. L’idée initiale de Freud sur l’anxiété fut qu’elle était l’expression d’un excès de tension libidinale inconsciente non déchargée ; plus tard il en vint à penser que c’était un signal d’un danger émotionnel inconscient. Quand à Klein, elle commença à penser l’anxiété comme l’expression de la peur d’anéantissement, d’être blessé d’une manière ou d’une autre ; plus tard elle conçut un autre type d’anxiété qui est lié à la peur de perdre quelqu’un ou quelque chose d’important.
 
Environ une centaine d’années après, des neuroscientifiques tels que Panksepp et Yovell ont découvert qu’il existe, effectivement, deux systèmes distincts d’anxiété dans le cerveau qui ont des neuroanatomies différentes, et sont régulés par des neurotransmetteurs différents et réagissent donc à des médicaments psychotropes différents. Ils fonctionnent comme des systèmes d’alerte de dangers dissemblables et il est intéressant d’observer que le système lié à la peur d’être blessé est plus ancien sur l’échelle évolutive que le système lié à la peur de perdre quelqu’un ou quelque chose.

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(1) 27/04/2014 11:25h Psychologue à Madrid

Comment guérit une psychanalyse ? Un apport des neurosciences

Comment guérit une psychanalyse ? Un apport des neurosciences

Il existe de nombreux facteurs thérapeutiques généraux, communs à toutes les écoles de psychothérapie, qui sont très connus : l’empathie du psychothérapeute, son authentique désir d’aider, le fait pour le patient d’être accepté tel qu’il est, d’être écouté attentivement, la régularité dans le contact avec une autre personne, etcetera.
 
Il en existe beaucoup d’autres, spécifiques à la psychanalyse ; les uns, familiers depuis longtemps, les autres, toujours insuffisamment éclaircis, que nous étudions pour mieux les cerner. Dernièrement, nous nous approchons d’une meilleure compréhension d’un de ces facteurs thérapeutiques.
 
Parfois, les apports d’une autre discipline, comme les neurosciences, par exemple, nous permettent de trouver un parallélisme cérébral à une théorie psychanalytique de l’action thérapeutique qui a été maintes fois observée cliniquement, et avait été abondamment élaborée, mais dont les soubassements cérébraux demeuraient toujours mystérieux. Ceci est le cas de ce qui se présente pendant la reconsolidation de la mémoire, et spécifiquement des souvenirs traumatiques inconscients en ce qui concerne la psychanalyse. La première intuition de la reconsolidation de la mémoire fut de Freud en 1896 dans une lettre à Fliess. Les recherches neuroscientifiques commencèrent dans les années 60 et furent développées à partir de 2000 par Nader et al. Récemment Alberini (2013) a publié un livre sur le sujet.
 
Les thèses psychanalytiques
 
Commençons, alors, par les thèses psychanalytiques. Nous savons que nous avons tous la tendance à répéter dans le présent les modèles de comportement et les vécus que nous avons appris inconsciemment au sein des relations importantes de l’enfance et qui ont laissé des traces dans notre mémoire implicite. Ceci se manifeste toute la vie durant dans notre manière d’entrer en relation avec les autres, aussi bien positivement que négativement. Or, il existe une différence essentielle entre la forme de répétition des modèles de comportement positifs et négatifs inconscients.

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(0) 20/04/2014 12:13h Psychanalyse internationale