L'éthique et le soin en psychanalyse : un entretien

L'éthique et le soin en psychanalyse

Bernard Chervet, ancien président de la Société psychanalytique de Paris, a été interrogé par la Revue brésilienne de psychanalyse pour son numéro sur l’éthique en psychanalyse.
 
Dans cet entretien, il aborde les enjeux éthiques d’une singulière complexité qui se présentent à la psychanalyse ; bien que proches de l’éthique de la médecine, ils n’y sont pas parfaitement transposables.
 
L’objectif ultime d’une psychanalyse est, naturellement, de prendre soin du patient, c’est-à-dire de traiter ses difficultés internes pour qu’il puisse vivre d’une manière plus satisfaisante sur le plan personnel, libre de symptômes, et en pouvant exploiter plus largement ses capacités. Il revient à l’analyste de créer un contexte dans lequel le patient se sente suffisamment en sécurité, bien accueilli, pour permettre le développement du processus soignant.
 
Or, le soin de l’analyste ne consiste pas seulement en une prévenance, une attention maternelle aux besoins de l’autre. Il englobe aussi une élaboration des conflits et des traumatismes ––souvent associée au côté paternel de la fonction analytique–– qui n’est pas toujours facile à mettre en place, aussi adroit et prudent que soit l’analyste, et par laquelle il faut nécessairement passer si l’on souhaite un vrai changement.
 
L’éthique en analyse concerne également l’éthique professionnelle, les limites du cadre que l’analyste doit respecter rigoureusement. Cette éthique, ces limites sont les garantes des conditions nécessaires à protéger le patient et l’analyste pour qu’ils puissent travailler sur certains aspects du psychisme, vécus comme dangereusement transgressifs et où se jouent tant d’affects intenses, sans passer à l’acte. 
 
Chervet termine l’entretien en parlant de son expérience en qualité de pédopsychiatre, développant avec une grande acuité clinique l’équilibre si délicat que l’analyste doit maintenir entre son ressenti dans l’interaction avec un enfant (tout à fait différent du traitement d’un adulte) et sa traduction en interventions bénéfiques pour le jeune patient.
 
En somme, un entretien marqué par une grande profondeur et honnêteté, qui affronte certaines questions inconfortables inhérentes à l’exercice de la profession, en y apportant des réponses claires.
 
Lire l’entretien.

(0) 23/09/2015 16:49h Uncategorized

Une nouvelle revue internationale de psychanalyse

Psychanalyse sur internet

Lors du récent Congrès de l’Association Internationale de Psychanalyse (API) à Boston, des psychanalystes venus du monde entier ont célébré le lancement d’une nouvelle revue internationale de psychanalyse sur Internet, Psychoanalysis.today.
 
Psychoanalysis.today est le résultat d’un effort collaboratif entre les associations et les fédérations régionales de l’API : la Fédération Européenne de Psychanalyse (FEP), la Federación de Psicoanálisis en América Latina (FEPAL), l’American Psychoanalytical Association (APsA), et la North American Psychoanalytical Confederation (NAPsaC).
 
Il existe déjà de nombreuses revues psychanalytiques de grande qualité ––La Revue Française de Psychanalyse, The Psychoanalytic Quarterly, et La Revista de la Associación Psicoanalítica de Madrid, pour ne citer que quelques unes–– mais elles ont toutes tendance à refléter la culture psychanalytique locale, et sont souvent trop techniques pour des non-spécialistes.
 
Le but de Psychoanalysis.today est d’améliorer la communication entre les régions de l’API et de procurer une plateforme où les personnes qui s’intéressent à la psychanalyse puissent être informées sur les débats contemporains dans le domaine, en des termes non-techniques.
 
La revue est disponible en français, allemand, anglais, espagnol et portugais.
 
Aller au Numéro zéro : « La première fois » 

(0) 30/07/2015 15:19h Psychanalyse internationale, Psychanalyste à Madrid

Les phobies : diagnostic, étiologie et traitement

Les phobies : diagnostic

Le diagnostic d’une phobie est généralement assez clair. Une phobie est une peurirrationnelle d’objets, d’animaux, de situations ou d’espaces qui ne présentent aucun danger objectif.
 
On a peur de quelque chose d’objectivement dangereux ––un lion, par exemple–– mais on a une phobie de quelque chose d’objectivement inoffensif, une souris. La phobie ne provient pas de l’objet phobique en soi, sinon de ce que cet objet éveille dans l’esprit de celui qui en souffre.
 
Les phobies sont une manière très efficace dont dispose l’appareil psychique pour se défaire d’une angoisse interne qui afflige le sujet. Au lieu de sentir le danger de l’angoisse à l’intérieur de soi-même, une phobie permet de situer l’objet angoissant à l’extérieur de l’individu, là où il peut être évité.
 
Par exemple : un individu très angoissé par sa propre agressivité peut développer une phobie des chiens, sur lesquels il transfère l’idée de son agressivité. Alors il évite les chiens, se libérant ainsi de son angoisse. La peur de soi-même s’est transformée en une peur d’autre chose, qui peut être évitée. Inutile de rappeler que tout cela se passe inconsciemment, il n’y a aucune intentionnalité consciente dans la création d’un symptôme phobique.
 
Précisément, grâce à cette qualité qu’ont les phobies de situer le danger à l’extérieur de soi-même, beaucoup de personnes peuvent vivre avec leurs phobies sans problèmes majeurs puisqu’ils évitent, tout simplement, l’objet phobique et ainsi l’angoisse.
 
En revanche, la situation se complique quand l’évitement de l’objet phobique commence à restreindre sérieusement la liberté de l’individu. D’autant plus qu’il est assez fréquent que les objets phobiques de multiplient et se diversifient jusqu’à envahir progressivement la vie de l’individu, limitant de plus en plus ses possibilités d’évoluer.

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(1) 17/07/2015 16:32h Psychanalyste à Madrid, Psychologue à Madrid

L'affectivité et le soma: conférence d'un expert en psychsomatique

L'affectivité et le soma: conférence d'un expert en psychsomatique

Christian Delourmel est médecin généraliste devenu psychanalyste. Grand spécialiste de la psychosomatique, il est bien connu par les psychosomaticiens à Madrid.
 
En décembre 2014 il donna une conférence, illustrative et tout à fait compréhensible pour les non-spécialistes, à la Société Psychanalytique de Paris au sujet de l’interface entre la médecine et la psychosomatique. La conférence fut ensuite téléchargée sur le site de la SPP ; le lien est disponible ci-dessous.
 
Il commence sa conférence avec trois cas survenus lors de sa pratique de médecin généraliste qui, à l’époque, l’avaient conduit à se poser des questions sur le développement des maladies auxquelles il était confronté. Ces cas sont assez communs dans la pratique quotidienne d’un médecin, mais ils présentaient des problèmes qui n’étaient pas entièrement explicables par le biais des modèles strictement médicaux-organiques.
 
Delourmel remarque que tout médecin, au bout d’un certain temps d’exercice de sa profession, finit par percevoir qu’il y a des liens indéniables entre la vie relationnelle et psycho-affective des patients et leurs maladies somatiques. Toutefois, la nature intime de ces liens n’est pas évidente, et pour la comprendre il faut savoir intégrer les connaissances de la médecine occidentale et la psychosomatique, en passant par la psychanalyse.
 
Il développe deux études qu’il a faites en tant que médecin ––une sur le spasme coronarien, l’autre sur l’effet placebo-nocebo–– et qu’il reprend à la lumière de la psychanalyse. Soutenu par de nombreuses recherches faites en médecine depuis les années 70, il nous démontre comment les affects intenses, les traumatismes, ainsi que les attentes de guérison miraculeuse projetées sur le médecin-médicament (ou sur la religion), jouent un rôle essentiel dans le développement négatif ou positif des maladies.

Lire l’intégralité de la conférence.

(0) 25/06/2015 10:38h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyse internationale

Introduction à la psychanalyse

Ce film brosse un tableau des grandes découvertes de la psychanalyse, fondée par Sigmund Freud ; il traite de la structure, du fonctionnement de la psyché, ainsi que de la nature de la maladie mentale et des troubles psychologiques en général. Ici en espagnol, il est également disponible en anglais et en allemand.
 
Il est présenté par Otto Kernberg, un des analystes contemporains les mieux connus internationalement, qui s’est souvent rendu à Madrid pour enseigner la psychanalyse et la psychothérapie des troubles de la personnalité. Il est professeur de psychiatrie à Cornell University Medical School, Analyste Formateur à Columbia University Centre for Psychoanalytic Training and Research. Il est aussi le directeur de l’Institute for the Study of Personality Disorders à Cornell University.
 
Le film est divisé en les cinq parties, que nous résumerons brièvement ci-dessous.
 
Trois cas cliniques pour comprendre les concepts de base de la psychanalyse :

  1. Dépressif –– une jeune femme qui a des problèmes dans ses rapports avec les hommes ; profondément inquiète qu’on la critique, elle souffre d’un manque de confiance en elle-même chronique.
  2. Obsessionnel-compulsif –– un jeune homme, excessivement amical, perfectionniste, tendu avec les personnes dans une position d’autorité, il se soumet à eux jusqu’à ce qu’il explose quand il se sent dominé.
  3. Constellation oedipiènne –– un jeune homme qui aime beaucoup son amie, mais n’arrive pas à fonctionner sexuellement avec elle, il souffre d’inhibitions sexuelles sévères qu’il n’a pas quand il a des relations sans amour.

La nature dynamique de l’appareil psychique :

  1. Dans le premier cas, le mécanisme de défense principal est la projection –– attribuer aux autres ses propres sentiments.
  2. Dans le deuxième cas, le mécanisme de défense principal est la formation réactionnelle –– développer un comportement opposé à ce qu’il ressent.
  3. Dans le troisième cas, le mécanisme de défense principal est le refoulement des sentiments sexuels envers la personne qu’il aime et aussi le clivage –– séparer les sentiments sexuels de l’amour.

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(0) 19/06/2015 19:08h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyse internationale, Psychanalyste à Madrid

Questions sur la psychanalyse : complexe d’Œdipe et masochisme

Questions sur la psychanalyse

Une lectrice de la Revista de la Asociación Psicoanalítica de Madrid a posé une série de questions pertinentes au sujet de l’article « Les strates de l’être ». Comme elles pourraient être utiles pour les personnes qui s’intéressent à la psychanalyse, voici les questions et les réponses.
 
Questions :
 
Je souhaiterais en savoir plus sur l’Œdipe et le masochisme, des sujets que vous traitez dans votre article. Ci-dessous, je transcrirai les paragraphes où vous vous référez à ces sujets, et ensuite je formulerai mes questions concrètes.
 
Page 86 :« …(S. Freud) ouvre la voie grâce à sa conception d’un inconscient pulsionnel tel un monde inconnu peuplé des forces de la sexualité, de l’agressivité, du narcissisme et de ses idéaux, des deuils et du grand organisateur relationnel, l’Oedipe. Il est régi par des principes qui échappent à la logique, et qui seront sévèrement frustrés par la réalité ».
 

  • À quoi faites-vous référence avec « le grand organisateur relationnel, l’Œdipe » ? Pourriez-vous développer davantage ?
  • J’ai aussi une autre question… quand vous dîtes « et qui seront sévèrement frustrés par la réalité »… premièrement, je suis frappée par le mot sévèrement… et deuxièmement, cette frustration se réfère-t-elle à un stade du développement humain, ou à la vie en général ?

  
Page 92 : « Je crois qu’en partie, ceci est possible à mesure que le patient intègre une expérience de confiance dans laquelle la souffrance psychique n’est plus seulement un désagrément gratuit, ni non plus la jouissance érotique des masochistes, pour s’imposer comme un facteur qui, au moyen de la tolérance et l’élaboration, permet d’être qui l’on est ».
 
Je souhaiterais en savoir plus sur la jouissance érotique des masochistes. Dans la page 90 vous expliquez l’hypothèse de Freud sur le masochisme primaire…
 

  • Qu’est-ce que le bon objet ?
  • Comment identifie-t-on un masochiste ? Est-ce quelqu’un qui érotise la douleur parce que son appareil psychique n’a pas une grande tolérance à la souffrance ?
  • S’il en est ainsi, pourriez-vous me donner un exemple concret?

  
Réponses :

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(1) 25/05/2015 12:07h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyse internationale, Psychanalyste à Madrid

Psychanalyse du fanatisme : conférence à Madrid

Fanatisme-Psychanalyse

Introduction au fonctionnement mental fanatique 
 
Conférence dans le Cercle des Beaux-arts, Madrid, le 8 avril 2015
 
 
Définition
 
Le fanatisme est une croyance ou un comportement qui implique une passion et un zèle outrés, en particulier pour des causes religieuses, politiques ou idéologiques. Il repose sur des normes très strictes sans aucune tolérance pour les idées ou opinions contraires. Le fanatique est convaincu de détenir la vérité et exècre tout autre point de vue. Cela dit, rappelons que nous avons tous besoin de certaines croyances et convictions pour fonctionner dans le monde, bien qu’elles ne soient pas nécessairement rationnelles. Nous sommes également tous susceptibles d’adopter un comportement quelque peu fanatique lorsque nos croyances sont remises en question.
 
Étymologie du terme
 
Le terme fanatique trouve son origine étymologique dans le mot latin « fanum », le temple romain qui accueillait les oracles. Ce temple célébrait le culte de la déesse « Bellone », une figure de la mythologie romaine. Déesse de la guerre, elle en incarnait davantage les horreurs que ses aspects héroïques.
 
Les devins qui interprétaient les présages et les prêtres de la déesse, inspirés par l’au-delà, entraient dans un délire religieux extatique marqué par de furieuses contorsions et des automutilations, armés d’épées et de haches, pour laisser couler leur sang. Ces devins étaient appelés les « fanatici ». « Fanum », le lieu de la prophétie, partage la même racine que « vates », le prophète. Le culte de « Bellone », plus tard assimilé à celui de Cybèle, était le culte de la guerre et du sol de la patrie. Dévot à un dieu, le « fanaticus » parle en son nom, avec son autorité.
 
Il faut noter qu’à ses origines, le terme « fanaticus » n’avait pas de connotations péjoratives, les « fanatici », frénétiquement agités et transportés par une fureur religieuse, étaient les vecteurs de la volonté divine et du destin. Mais plus tard, cette même excitation et l’incohérence de leur discours a inquiété le christianisme et ils ont été peu à peu assimilés au paganisme, aux mahométans et aussi à certaines branches du christianisme.
 
Deux types de fanatiques
 
Notre collègue Manuel Martínez ayant certainement abordé ce thème en détail le mois dernier, je serai bref. Nous pouvons distinguer le fanatique originel, fanatisant, du fanatique induit. Le premier a l’autorité pour autoriser ses troupes (les fanatiques induits) à vaincre les inhibitions imposées par leur conscience morale. L’hitlérisme en est un exemple net, parmi d’autres. Des personnes sont amenées à agir d’une façon qu’elles n’auraient pas cautionnée dans d’autres circonstances.
 
La structure mentale du fanatique originel, fanatisant, est plus complexe et plus sinueuse que celle de ses partisans. Les fanatiques induits peuvent être des conformistes à qui le fanatisant permet d’exprimer leurs peurs ou leurs blessures, sans culpabilité. Ils recherchent la sécurité en s’associant à une figure toute-puissante, mais cette sécurité finira par s’effondrer tant le cercle d’ennemis ne cesse de croître dans un système paranoïaque qui finit par les vaincre. Le fanatisant est un personnage doté d’une personnalité immense, envahissante, il a tendance à tout ramener à lui, il est obsédé par le pouvoir et proche du délire. Le fanatique induit cherche plutôt à se fondre au groupe, à perdre son individualité et à se convertir en un rouage supplémentaire du mécanisme.

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(0) 18/05/2015 11:54h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyse internationale, Psychanalyste à Madrid

Fictions et désirs : les représentations de la psychothérapie et de la psychanalyse

Représentations de la psychanalyse

La psychothérapie et la psychanalyse apparaissent assez souvent dans les films, les séries et les livres, parfois pour donner plus de profondeur aux personnages, d’autres fois comme sujet principal de l’histoire, et d’autres fois encore pour ajouter un élément comique.
  
Cela fait partie du matériel créatif des auteurs et peut s’avérer très efficace narrativement. Nous sommes émus, par exemple, de découvrir la fragilité insoupçonnée d’un personnage, ou bien nous nous émerveillons de la grande perspicacité du psychanalyste, et souvent nous ressentons un frisson délicieux à pénétrer dans un territoire interdit, protégé par le plus strict secret professionnel. À cela s’ajoute, habituellement, la mise en scène du scandale intrigant des transgressions de la déontologie.
 
Toutes ces représentations sont parfaitement légitimes comme ressources narratives, et heureusement que la psychologie, la psychothérapie et la psychanalyse ne sont pas traitées comme des objets sacrés que l’on ne pourrait aborder qu’avec la plus grande révérence.
 
Or, cela peut aussi susciter quelques interrogations car, d’un côté, nous retrouverons souvent les mêmes thèmes qui se répètent dans ces représentations –– des thèmes, nous remarquerons, qui ont très peu à voir avec la réalité. En effet, les représentations de la psychothérapie et de la psychanalyse, surtout dans les medias audiovisuels, abondent en situations entièrement fictives. Que sont et d’où viennent-elles ces fictions ? Pourquoi se répètent-elles autant ?
 
D’un autre côté, nous observerons ce qui semble être l’extrême difficulté de représenter le travail thérapeutique de manière à peu près fidèle à la réalité. Cela est presque introuvable, hormis quelques rares exceptions qui ne sont, en général, que de timides approximations. Devons-nous en conclure qu’il est, effectivement, impossible de représenter la complexité, l’honnêteté, la profondeur humaine d’une psychanalyse d’une manière qui puisse intéresser un spectateur ?
 
Essayons, donc, de répondre à ces questions en commençant par les thèmes qui se répètent et à quoi ils correspondent.
 
Fiction : L’omniscience du psychanalyste
 
Lorsque un psychanalyste est représenté dans un film ou une série il n’est pas rare que nous soyons étonnés par sa fulgurante clairvoyance face à ce qui, en principe, nous semble la plus grande opacité des difficultés du patient. Sans que nous puissions suivre son processus de déduction, le psychanalyste arrive à une compréhension miraculeuse du problème ; le patient, sidéré, en est profondément touché, et sa vie entière change radicalement à partir de ce moment. 

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(0) 08/11/2014 12:29h Psychanalyste à Madrid

La première rencontre avec un psychologue

Première rencontre avec un psychologue

Les raisons pour lesquelles les personnes consultent un psychologue sont aussi variées que ces personnes elles-mêmes, mais elles partagent toutes un élément en commun : le sujet qui consulte à cause de ses problèmes émotionnels ne parvient pas à les résoudre seul.
 
Ce sujet aura, fort probablement, essayé plusieurs fois de trouver une solution, soit en essayant d’exercer une autodiscipline stricte, soit en en parlant avec ses proches, soit en lisant des livres de développement personnel (la liste est aussi longue que les ressources de l'individu) mais malheureusement sans succès.
 
Cette incapacité à résoudre les difficultés seul se doit au fait qu’elles sont d’origine inconsciente et échappent à l’entendement du sujet. Nous avons tous une idée de qui nous sommes, mais parfois l’écart entre qui nous pensons être et qui nous sommes réellement est si grand que cela produit des symptômes incompréhensibles pour le sujet.
 
Quand nous savons ce qui nous arrive il est relativement facile d’agir pour changer la situation. Or, quand nous ne le savons pas ––et nous souffrons de dépression, d’anxiété ou de problèmes dans nos relations, entre autres––  nous devenons, en quelque sorte, les victimes de nous mêmes, sans aucune emprise ou capacité à modifier ce qui nous fait souffrir. Une partie inconnue de qui nous sommes nous poursuit comme une ombre invisible de laquelle nous ne pouvons pas nous échapper. Nina Coltart, une fine psychanalyste avec un penchant littéraire, l’appelait « la bête qui titube dans l’obscurité ».
 
Il est vrai que souvent nous avons une idée, parfois plus précise, parfois plus floue, d’où pourraient venir ces problèmes mais, si nous ne pouvons les résoudre seuls, il est certain qu’il nous manque des éléments essentiels, et fondamentalement émotionnels, qui donneraient un sens réel et ressenti à la souffrance. Le but d’un traitement psychologique d’orientation psychanalytique est d’éclairer l’inconnu, le rendre tangible et, par conséquent, modifiable.

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(0) 20/10/2014 12:38h Psychologue à Madrid

Traitement du trauma psychologique

Traitement du trauma psychologique

Qu’est-ce que le trauma psychologique ?
 
Le trauma psychologique est le résultat d’un excès douloureux d’intensité émotionnelle qui brise le fonctionnement mental d’un sujet adulte, ou qui déforme le développement du fonctionnement mental de l’enfant.
 
Les traumas psychologiques les plus communs résultent généralement de: a) une rupture dans le sentiment de sécurité de base ; b) un défaut d’interaction humaine nécessaire ; c) être l’objet de manifestations excessives ou inadéquates d’agressivité et/ou de sexualité.
 
Bien que nous tendions tous à associer le mot trauma à quelque chose de massif et d’évident, nous ne devons pas oublier que cela peut tout aussi bien être petit et accumulatif.
 
De la même manière que les tissus physiologiques du corps peuvent supporter une certaine force d’impact sans se détériorer au delà de leur capacité à s’en remettre, le tissu mental peut supporter une certaine quantité d’impact émotionnel sans s’endommager au delà de sa capacité à se récupérer. En revanche, à partir d’un certain seuil, l’impact est trop fort, et il modifie de façon négative, et permanente, les tissus physiologiques ou la structure mentale de l’individu.
 
A partir de ce moment, si l’on n’applique pas un traitement, la blessure tendra à se chronifier et à compromettre le reste du fonctionnement psychique du sujet. De la même manière qu’une jambe cassée, si elle n’est pas traitée correctement, limitera sérieusement la mobilité de l’individu ––et en outre lui produire des décompensations musculaires, de la hanche et des vertèbres––, un trauma psychologique non traité laissera la personne « boiteuse » émotionnellement, et produira toute une série de comportements compensatoires qui, paradoxalement, empireront l’état initial.
 
Comment nous affecte le trauma psychologique ?
 
Sans entrer dans de grandes complexités qui n’ont pas lieu d’être ici, l’esprit peut se comprendre comme un système de traitement de stimuli (internes et externes) qui les utilise, et en a besoin, pour se maintenir et pour se développer. Ce système de traitement a également besoin de décharger les stimuli qui dépassent sa capacité à les utiliser pour sa croissance, et cette décharge est souvent associée à un plaisir (l‘activité créatrice, l’activité physique, la sexualité, etcetera). Au niveau neuronal, tout stimulus produit une activation des neurones qui doit être traitée, absorbée ou déchargée d’une manière ou d’une autre.
 

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(1) 06/10/2014 09:29h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyste à Madrid, Psychologue à Madrid