Se former à la psychanalyse à Madrid

Se former à la psychanalyse à Madrid

Après avoir reçu plusieurs demandes d’informations à ce sujet, voici une réponse.
 
La formation psychanalytique à Madrid, ainsi que dans le reste du monde, se réalise au sein d’un institut de psychanalyse, appartenant à une société psychanalytique.
 
Il existe en Espagne de nombreuses associations et sociétés psychanalytiques, mais seulement deux d’entre elles sont des sociétés composantes de l’Association Psychanalytique Internationale (API) : la Sociedad Española de Psicoanálisis (SPP) à Barcelone, et l’Asociación Psicoanalítica de Madrid (APM) à Madrid.
 
L’API, fondée par Freud en 1910 (voir l’histoire de l’API), fédère plus de 110 sociétés composantes dans le monde, chacune dotée d’un institut de formation. En France, celles-ci sont la Société Psychanalytique de Paris, l’Association Psychanalytique de France et la Société Psychanalytique de Recherche et Formation. L’API assure que ses sociétés et la formation psychanalytique de leurs instituts satisfont aux plus hauts critères éthiques, scientifiques et professionnels, et veille à leur fonctionnement optimal.
 
Si de légères différences de formation peuvent être constatées entre les instituts, partout dans le monde la formation psychanalytique de l’API repose sur trois piliers : l’analyse personnelle, les supervisions cliniques et les séminaires théoriques. Leur mise en œuvre concrète dépend des références culturelles et conceptuelles des pays. Afin de ne pas trop nous étendre, nous nous limiterons ici à décrire comment cela se produit à Madrid.

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(0) 16/05/2017 10:53h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyste à Madrid

Quel(s) fondement(s) pour la psychanalyse ?

Quel(s) fondement(s) pour la psychanalyse ?

Invités à répondre sur quel fondement ils ne céderaient pas, huit psychanalystes, d’appartenance théorique diverses, débâtirent lors d’un colloque récent en France.
 
L’un d’entre eux, Bernard Chervet, pédopsychiatre et psychanalyste, ancien président de la Société Psychanalytique de Paris, écrivit un article dans lequel il offre une réponse claire : ne céder sur aucun fondement car cela ne serait qu’un appauvrissement de la complexité nécessaire pour aborder le psychisme humain.
 
Comparant cette injonction à choisir un seul concept au schibboleth biblique ––qui, permettant de distinguer les appartenances différentes, avait des conséquences dramatiques–– il réplique : «Tout ce que produisent les humains nous concerne ». Idée que tout psychanalyste, et psychologue, partage.
 
Chervet enchaine sur la tentation naïve de simplifier le metapsychologie, indéfectiblement suivie de l’espoir de se libérer du difficile travail psychique nécessaire pour opérer des changements profonds.
 
Lire l’article.

(0) 28/04/2017 13:25h Uncategorized

Compréhension et traitement psychologique des comportements autodestructifs

Compréhension et traitement psychologique des comportements autodestructifs

Les comportements autodestructifs sont, au premier abord, les plus énigmatiques et contre-intuitifs des troubles psychiques. Comment est-il possible que quelqu’un veuille se nuire ?
 
Cela va directement à l’encontre de l’évidence apparemment limpide selon laquelle la recherche du plaisir et du bonheur est universelle. Il y a quelque chose de choquant dans le souhait de se faire du mal, de ne pas se protéger, de chercher la souffrance. Les personnes qui découvrent cette facette d’elles-mêmes en sont souvent profondément troublées.
 
Et pourtant, en prenant un peu de recul, nous constatons que les comportements autodestructifs sont loin d’être rares.
 
Certes, ils se présentent parfois sous des formes nettes et facilement repérables, où le désir de se détruire est manifeste et conscient (ou presque) : l’automutilation, certaines toxicomanies ou l’exposition volontaire à la violence des autres en sont quelques exemples.
 
Toutefois ces formes-là, si flagrantes, ne sont aucunement l’expression la plus commune des comportements autodestructifs. Toutes les formes subtiles et compulsives d’autosabordage, dont l’individu n’a aucune conscience et qui portent efficacement atteinte à son bien-être, s’avèrent bien plus fréquentes. 
 
Se rabaisser automatiquement, chercher l’humiliation à son insu, tout appréhender par un biais négatif, subir de mystérieux échecs répétitifs, s’accrocher  insidieusement (et fermement) à des situations délétères ou se retrouver continuellement dans la position de victime sont parmi les nombreuses manières mises en œuvre pour se faire du tort.
 
Notons également que, d’un point de vue plus large, certaines idéologies apposent un sentiment valorisant –souvent de supériorité morale– sur la souffrance. Elles attirent ainsi des individus qui cherchent une justification intellectuelle à leurs besoins autodestructifs inconscients.
 
En approfondissant toutes ces situations, nous décelons l’impossibilité transparente de se permettre d’être simplement heureux, mais aussi, et de façon nettement moins évidente, le plaisir clandestin pris dans la souffrance –clandestin puisqu’il est inacceptable du point de vue de la conscience.
 
Comment est-ce possible ?

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(1) 10/04/2017 11:37h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyste à Madrid, Psychologue à Madrid

L’empathie est-elle une nécessité ou un obstacle en psychanalyse ?

L’empathie est-elle une nécessité ou un obstacle en psychanalyse ?

Dans une émission de France Culture de 2015, deux psychanalystes, Laurence Kahn et Serge Tisseron, furent interrogés sur la question de l’empathie dans l’analyse, et dans le rôle de l’analyste par rapport à son patient.
 
Leurs points de vues contrastés ––développés dans leurs livres respectifs, Le psychanalyste apathique et le patient postmoderne, et Fragments d’une psychanalyse empathique–– donnèrent lieu à un échange stimulant qui traduit la complexité de la situation tout en restant abordable aux non-spécialistes.
 
Cette controverse, qui remonte originellement aux positions de Freud et de Ferenczi, fait souvent l'objet de dialogues entre psychanalystes à Madrid.
 
Les idées de bonté contre réserve, accueil chaleureux contre neutralité, sont au cœur de ce débat où les psychanalystes contemporains cherchent à distiller, parmi les nombreuses approches psychologiques contemporaines, les meilleurs moyens d’aider leurs patients à opérer de véritables changements profonds et durables dans leurs vies –– des moyens qui doivent se garder de tomber dans la Charybde de la rassurance doucereuse ainsi que dans la Scylla d’une froideur rigide.
 
Voici deux extraits des positions des intervenants pendant l’émission :

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(0) 09/03/2017 17:11h Psychanalyse internationale, Psychologue à Madrid

Compréhension et traitement psychologique des inhibitions

Compréhension et traitement psychologique des inhibitions

L’inhibition s’exprime de très nombreuses manières. Elle est probablement l’un des symptômes cliniques les plus communs vus par les psychologues, ainsi que l’une des limitations les plus fréquentes avec laquelle des individus, qui se pensent relativement affranchis de difficultés, vivent à leur insu.
 
Elle consiste en une impossibilité d’exprimer librement un désir ou une capacité ; l’individu s’en trouve diminué et ne peut pas s’épanouir. Cela comporte généralement une limitation importante du plaisir qui peut être pris à vivre.
 
L’inhibition se manifeste souvent dans la sexualité, l’annulant parfois entièrement, ainsi que dans la peur d’affronter les conflits, laissant la personne sans défense. Il n’est pas rare que l’intellect, l’attention et la mémoire se trouvent entravés par l’inhibition, faisant ainsi obstacle au développement scolaire et professionnel.
 
Elle est parfois liée à la nourriture, réduisant drastiquement la possibilité de s’alimenter ; elle peut apparaître aux moments de prendre la parole en public, rendant le sujet silencieux ou confus ; et elle est bien connue chez les sportifs, qui se trouvent soudainement incapables de concourir… La liste est potentiellement interminable.
 
D’où vient-elle, alors ?   

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(3) 03/03/2017 11:50h Psychanalyse à Madrid, Psychologue à Madrid

La douleur et la pensée en psychosomatique

La douleur et la pensée en psychosomatique

La plupart des psychosomaticiens à Madrid se sont formés à l’école française de psychosomatique, fondée par Pierre Marty, Michel Fain et Christian David.
 
À partir d’une large expérience clinique au sien d’hôpitaux parisiens et de leurs cabinets privés, ces trois pionniers ont découvert les mécanismes à l’œuvre dans les somatisations, où l’on trouve une lésion organique, qui les différencient des phénomènes de conversion classiques, où l’on ne la trouve pas.
 
Désormais les concepts de mentalisation, désorganisation somatique, procédés auto-calmants et pensée opératoire sont entrés dans le langage courant de la psychanalyse. La valeur protectrice de la capacité d’élaboration mentale a été cernée ainsi que les niveaux progressivement plus courts, et dangereux pour la santé du patient, de décharge des tensions internes : notamment le comportement évacuatif et la somatisation.
 
Lors d’un défaut de représentation mental il est commun que le comportement prenne le dessus, et si cette voie s’avère insuffisante il n’est pas rare que les somatisations apparaissent.
 
Anne Maupas, psychanalyste membre de la SPP et psychsomaticienne membre d’IPSO-Pierre Marty, a écrit un article où elle aborde ces questions, notamment la dialectique entre la douleur et la représentation.
 
Aller à l’article.

(1) 20/02/2017 09:36h Psychanalyse à Madrid

Qu’est-ce que le narcissisme ?

Qu’est-ce que le narcissisme ?

Souvent associé exclusivement à un trait psychopathologique de la personnalité, le narcissisme est, en fait, la base fondamentale de tout être humain.
 
L’amour-propre, car il s’agit bien de cela, est le socle sur lequel la vie psychique peut s’édifier, et ce n’est que quand il a été compromis, ou blessé, qu’il engendre des difficultés.
 
Paul Denis, psychanalyste de la Société Psychanalytique de Paris, a écrit un excellent petit livre de divulgation, dans la collection Que sais-je ? de PUF, sur le narcissisme pour éclairer ces questions souvent méconnues.
 
Commençant par un exemple clinique qui illustre les troubles typiquement narcissiques (le cas bien connu du peintre Edouard Manet), il dessine le développement du concept chez Freud ; ses manifestations cliniques ; les liens entre le narcissisme, la sexualité et l’amour ; les expressions perverses du narcissisme ; et l’évolution du concept au sein des différentes écoles de psychanalyse.
 
Sont également traités les indications thérapeutiques des troubles narcissiques ––cure psychanalytique classique, ou psychothérapie psychanalytique–– ainsi que les notions d’identité, résidant au cœur du narcissisme, et souvent d’une forte actualité.
 
Aller au site de PUF.

(0) 08/02/2017 10:13h Livres recommandés sur la psychanalyse, Psychanalyse internationale, Psychanalyste à Madrid

Quelle est la différence entre le deuil, la dépression, la mélancolie et la manie ?

Quelle est la différence entre le deuil

Si le deuil, la dépression et la mélancolie sont souvent confondus ; la manie est, quant à elle, plutôt méconnue. Parallèlement, les troubles bipolaires sont devenus curieusement omniprésents dans le langage commun, alors que leur prévalence n’a pas augmenté.
 
Tous ont un rapport à la perte et, hormis le deuil –un processus naturel qui n’a rien de pathologique– ils appartiennent aux troubles de l’humeur, ceux qui atteignent la tonalité affective de l’individu, soit en la diminuant, soit en la multipliant.
 
Étant donné que plusieurs personnes à Madrid ont posé cette question, faisons le point brièvement.
 
Le deuil :
 
Le deuil se caractérise par un état de tristesse et d’apathie, souvent accompagné d’insomnie et d’anxiété, suite à une perte émotionnelle consciente : celle d’une personne chère, d’un lieu, d’une activité ou de certains idéaux.
 
La personne en deuil sait parfaitement ce qu’elle a perdu ; la reconnaissance de cette perte l’amène à un lent renoncement à toutes les satisfactions, désirs et espoirs qui y étaient liés, d’où le sentiment d’appauvrissement du monde extérieur et de tristesse. Une source importante de vitalité, de motivation et d’intérêt est partie.
 
Les deuils ne sont pas linéaires : ils peuvent être très intenses, ensuite disparaître, revenir à un moment inattendu, ou bien être absents là où on les attendait. Bien que les deuils s’estompent graduellement avec le temps, il n’est pas rare de les voir se prolonger sur plusieurs années dans les cas où la perte a été très importante.
 
Une personne en deuil n’a pas besoin de traitement psychothérapique ni médicamenteux, il lui faut du temps pour le réaménagement intérieur de ses investissements émotionnels, et un entourage compréhensif. En revanche, si l’apathie et le manque de motivation ne se résorbent pas avec le temps, nous parlons alors d’un deuil pathologique, qui est une forme de dépression.

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(0) 27/09/2016 15:04h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyste à Madrid, Psychologue à Madrid

Qui peut devenir psychanalyste ?

Qui peut devenir psychanalyste ?

En Espagne, comme dans la plupart du monde occidental, la législation actuelle exige, pour se former en psychanalyse, d’avoir auparavant suivi des études de psychiatrie, ou de psychologie clinique.
 
Ces études garantissent une connaissance de base suffisante de la psychopathologie, le diagnostic différentiel, le fonctionnement du cerveau, la psychopharmacologie, les méthodes de recherche, les possibilités de traitement, et la psychologie sociale, tous essentielles pour l’exercice clinique.
 
Mais cela n’est pas suffisant. Pour approfondir ses études et devenir psychanalyste, certains traits de personnalité sont indispensables. S’ils ne sont pas nécessairement pleinement affirmés au début de la formation d’un analyste, ils doivent impérativement être présents sous forme d’esquisse à développer.
 
Ceux qui souhaiteraient se former en psychanalyse à Madrid, à l’Associación Psicoanalítica de Madrid, passeront par des entretiens où ces qualités seront évaluées, ainsi que la profondeur de la connaissance de soi acquise au long de l’analyse personnelle.
 
Alors, quels sont ces traits ?
 
L’honnêteté émotionnelle et intellectuelle :
 
L’honnêteté du psychanalyste se décline sur deux versants, l’honnêteté émotionnelle dans le traitement du patient, et l’honnêteté intellectuelle vis-à-vis des théories psychanalytiques.
 
Toute psychanalyse et psychothérapie psychanalytique repose sur la recherche de la vérité intérieure du patient, quelle qu’elle soit. Cela comporte une exigence d’honnêteté de la part du patient, mais aussi du psychanalyste : d’un côté il doit pouvoir reconnaître qu’il n’est pas infaillible peut commettre des erreurs, et, d’un autre côté, il doit être prêt à faire face à tout ce qui pourra advenir pendant un traitement, même si cela lui est inconfortable –– l’analyse n’est pas un austère exercice intellectuel et il est probable que de fortes émotions apparaissent tôt ou tard.

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(1) 19/09/2016 14:20h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyste à Madrid, Psychologue à Madrid

Qui bénéficie le plus de la psychanalyse et de la psychothérapie psychanalytique ?

Qui bénéficie le plus de la psychanalyse et de la psychothérapie psychanalytique ?

Il existe actuellement de nombreuses écoles de psychothérapie –telles que la psychanalyse, la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie systémique, les thérapies humanistes, etc.–  basées sur des fondements théoriques divergents, et proposant des traitements différents.
 
Bien que chacune de ces écoles ait prétendu historiquement, ou prétend toujours, dans certains cas, qu’elle est valable pour tous ceux qui recherchent de l’aide psychologique, il nous faut reconnaître que cela n’est pas un fait avéré.
 
Outre les attentes concrètes du futur patient, sa personnalité l’amène probablement à être plus réceptif à un type d’aide qu’à un autre. Les différences les plus marquantes entre les personnes se manifestent sur l’axe de la tolérance à la frustration, sur la localisation des problèmes et sur le degré d’autonomie de chacun.
 
En ce qui concerne la psychanalyse et la psychothérapie psychanalytique, il existe certaines dispositions de personnalité –qui ne s’expriment pas nécessairement dans toutes les situations, mais qui demeurent centrales– sans lesquelles il est difficile qu’une personne puisse en tirer un grand profit.
 
Quelles sont-elles ?
 
Partons de la base selon laquelle la psychanalyse et la psychothérapie psychanalytique reposent sur des prémisses fondamentales, notamment :

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(1) 02/03/2016 15:49h Psychanalyse à Madrid, Psychanalyse internationale, Psychanalyste à Madrid